Il y a cinq ans, jour pour jour, j’ai commencé cette formidable expérience en tant que consultant en marketing et communication auprès du recteur pour l’USJ et l’HDF. Nous avons convenu, le recteur et moi, qu’il me faudrait un bureau pour des raisons de proximité et d’efficacité. Le choix est tombé sur un bureau vide dans la section du Vice-rectorat à la recherche.
Je fais la connaissance de ma voisine de bureau, la pétillante Dolla Karam Sarkis avec qui j’ai rapidement sympathisé. « Tu verras ici on ne s’ennuie pas, il y a de l’ambiance ». « Ne t’inquiète pas si je hausse la voix, je me calme rapidement ». Elle ne savait pas que moi, les femmes à forte personnalité, je les admire. Elle est devenue ma « Jara » et moi son « Jar ».
Une complicité évidente s’est créée entre nous. Un petit « bonjour ya Jar » suivi d’un « kifik ya jara ? » suffisaient pour bien démarrer notre journée. Parfois, quand elle sentait que j’étais submergé par le travail, elle tapait discrètement à ma porte et rentrait déposer un morceau de chocolat sur la table.
Je savais qu’elle avait une belle carrière professionnelle que je n’ai vraiment découverte qu’en lisant son parcours à l’annonce de son décès. L’essentiel pour moi n’était pas là, mais dans sa personne. Authentique et honnête, confiante et déterminée, empathique et chaleureuse, toujours fraiche et élégante.
Elle laisse un grand vide à l’USJ. Comme ce bureau inanimé depuis plus d’un mois.
Une porte fermée qu’on a envie d’exploser comme pour se venger de la vie qui ne fait aucun cadeau.
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