Quelles options pour le Liban après la chute du régime d'ancrage du taux de change ? L'économie s'oriente vers la dollarisation intégrale...

Après l'effondrement de la possibilité de maintenir le « régime d'ancrage du taux de change » de la livre libanaise au dollar américain, adopté depuis 1997 sur la base de 1507,5 livres pour un dollar, compte tenu de la hausse de la dollarisation partielle officieuse (non officielle) qui en a résulté de la crise monétaire (hyperinflation et dépréciation) des années quatre-vingt, il est devenu urgent de s'interroger sur l'option alternative ...

Siham Rizkallah (FSE, 2000), Maître de conférences à la Faculté des sciences économiques (FSE) de l’USJ, spécialisée dans l'indépendance de la Banque centrale et la politique monétaire, a écrit depuis des années sur les risques de l'implication du système bancaire (c'est-à-dire la Banque centrale et les banques commerciales) dans le financement de la dette publique et du secteur public défaillant et le maintien de l'ancrage rigide de l'ancrage du taux de change indépendamment de la situation de la balance des paiements... Dans ses recherches, ses écrits et sa participation à des conférences internationales, elle a attiré l'attention sur les risques de détérioration de l'indépendance de la politique monétaire vis-à-vis du financement public des déficits budgétaires et l'implication des banques dans ces opérations par le biais des « ingénieries financières», qui ont temporairement contribué à retarder l'explosion de la crise multidimensionnelle qui a débouché sur l'actuel effondrement budgétaire-monétaire-bancaire sans précédent. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelles options existe-t-il pour s'en sortir ? Comment le marché s'oriente-t-il vers la Dollarisation intégrale à la place de l'ancrage nominal du taux de change ?

Siham Rizkallah répond à toutes ces questions dans une entrevue accordée à la revue Al Amn Al Aam dans son numéro de juillet 2022.

Siham Rizkallah est Maître de conférences à la Faculté des sciences économiques (FSE) de l’USJ. Elle détient une Licence en sciences économiques (2000), une Maîtrise (2001) et un Diplôme d’études spécialisées en politique économique (2003) de la FSE ainsi qu’un Doctorat en sciences économiques de l’Université Paris Sud (2007).