Le jeudi 24 mars 2022, une cérémonie d’hommage au Pr Sélim Abou s.j., ancien Recteur de l’USJ, a été organisée dans le cadre de la semaine jésuite, par l’aumônerie de l’USJ. Présidée par le R.P. Jad Chebli s.j., la séance comprenait la projection d’un film de Cynthia Bou Zeid, une suite de témoignages sur l’homme, le prêtre et le penseur qu’était Sélim Abou puis une table ronde modérée par Marc Morcos. Etaient présents le Recteur de l’USJ, Pr Salim Daccache s.j., le Député et ancien ministre Marwan Hamadé, le Directeur du département d’histoire de l’USJ, Christian Taoutel, l’économiste, ex-étudiant du Père Abou et Directeur de la branche libanaise de l’ONG Transparency International, Julien Courson.
Pr Sélim Abou s.j., a été recteur de l’USJ entre 1995 et 2003. Il est décrit comme « un Che Guevara en soutane » par Marwan Hamadé. « Il a gardé vivante la flamme de la résistance, à une époque où on ne savait pas ce qui arriverait ! » ajoute Julien Courson.
Soulignant la différence d’époque que traverse le Liban, quelque vingt ans plus tard, Pr Daccache a expliqué que si « la souveraineté et la liberté sont inséparables » et interdépendantes, c’est aujourd’hui « la souveraineté du Liban qui est la plus bafouée, avec la disparition du sentiment de fraternité entre les Libanais », remplacé par « la logique du plus fort, en l’absence totale de scrupules ». « Pour le dire autrement, l’État de droit a disparu et la corruption nous ronge », a ajouté le Pr Daccache.
Le Pr Abou s’inscrit « dans une dynastie de recteurs en porte-à-faux à l’égard des fossoyeurs du Liban », déclare enfin M. Hamadé.
De l’aveu général, les discours annuels du Pr Abou, à l’occasion de la fête patronale de l’Université, étaient attendus et suivis par toute la classe politique.
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