Projet O7 face à la guerre du Liban 2024 par Gilles Prince

Comment le don de soi transcende-t-il les bénévoles de l’O7 en période de guerre ?

En ces temps éprouvants de guerre, des catastrophes humanitaires s’acharnent sur le pays du cèdre. Avec l’exode de plus d’un million de Libanais, notre cher Liban voit les branches de son arbre symbolique brûler une à une. Mais les racines de ce pays sont fermement ancrées dans un sol formé de milliers de mains de Libanais, où se situent celles des braves étudiants-bénévoles de l’USJ de l’Opération 7^e jour. C’est avec courage et ferveur que ces derniers transcendent leur souffrance à travers plusieurs actions en la plus belle joie, celle du don de soi.

Tout d’abord, étant donné la soudaineté de la guerre, l’O7 a lancé un appel à toute la famille USJ des étudiants au personnel, en passant par les alumni, afin de collecter des vêtements de toutes tailles pour adultes et enfants, des produits alimentaires et de consommation courante, des produits de nettoyage ainsi que des produits d’hygiène. Ces derniers ont été transférés au centre d’accueil des pères jésuites, rue Huvelin, qui héberge au moins 100 personnes dont 66 passent la nuit sur place. Étant donné la diversité et l’hétérogénéité des victimes de cet exode de plus d’un million de Libanais, l’O7 a adapté ses demandes en fonction de leurs différents besoins, aidant ainsi hommes et femmes, grands et petits, soient-ils des nouveau-nés, enfants, adolescents et seniors. À l’heure actuelle, les premières actions médicales ont été réalisées au centre d’accueil des pères jésuites, pour établir des dossiers de santé à chaque déplacé hébergé afin de recenser les médicaments dont ils ont besoin.

Ensuite, à la suite de l’appel lancé par le père Recteur, les Cellules de l’O7 des différentes Facultés ont offert leur contribution à travers des collectes internes de produits de premières nécessités, afin d’aider des étudiants de l’USJ, eux-mêmes dans le besoin. Ainsi, le double projet d’action de l’O7 agit sur un plan à la fois interne et externe.

De plus, l’O7 a répondu aux besoins d’une école, transformée en centre, avec qui l’entité O7 est déjà partenaire et plusieurs autres écoles sont en cours d’évaluation. Celle-ci accueillant déjà plus de 50 familles dans le besoin, a pu recevoir plus de 250 Libanais qui ont bénéficié de toutes les donations triées et organisées de vêtements, produits de consommation et aliments.

Le cœur battant de toutes ces actions sont les étudiants-bénévoles qui agissent à tous les niveaux, que ce soit pour amener les affaires de premières nécessités, les trier et les distribuer. De plus, chaque Cellule O7 des différentes Facultés est en train de mettre en œuvre des stratégies d’action pour adapter le sujet des études entreprises à cette crise sans précédent. Par exemple, la Cellule O7 de la Faculté de droit a offert des consultations juridiques aux différentes familles déplacées. De plus, un documentaire réalisé par ls étudiants de l’IESAV sera prochainement mis en ligne pour mieux montrer l’impact de l’O7 durant cette crise.

Les principaux axes dans la ligne de mire de l’O7 sont la santé mentale, médicale et sociale ainsi que l’éducation de plusieurs enfants qui n’ont pas pu faire leur rentrée normalement dans leurs écoles désormais fermées ; pour cela plusieurs activités ludiques d’apprentissage, adaptées à leur âge ont été mises en place.

Une fois de plus, l’Opération 7^e jour réaffirme sa mission première : survivre dignement dans le chaos et venir en aide aux familles démunies et désorientées.

Gilles Prince