Nahla Haidar (FDSP, 1973) : présidente d'un comité de l'ONU pour les droits des femmes
Tiré de l'Orient-Le Jour
L’avocate libanaise Nahla Haidar a été réélue lundi au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, cette fois-ci en tant que présidente. « Je suis honorée par cette nouvelle responsabilité et j'espère être à la hauteur des attentes en ces temps extrêmement difficiles pour les droits de l'homme et le système multilatéral », a-t-elle réagi sur X.
Active à l’ONU depuis plus de 35 ans, tant au siège qu’en mission sur le terrain, le parcours de Nahla Haidar couvre des domaines variés tels que le développement social, l’assistance humanitaire, la consolidation de la paix et les droits humains. L’avocate, membre active de l’Union des avocats arabes au début des années 80, parle couramment l’arabe, le français, l’anglais et l’espagnol.
Elle a précédemment servi en tant que commissaire pour la Commission internationale des juristes (CIJ) et a joué un rôle central en tant que rapporteuse pour l’élaboration et l’adoption de la Recommandation générale 37 du Comité, portant sur les dimensions liées au genre dans la réduction des risques de catastrophes, dans le contexte du changement climatique.
Des décennies d’expérience à l’ONU
L’expérience de Haidar aux Nations unies est vaste et inclut des fonctions dans divers programmes, fonds et agences spécialisées, tels que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), l’Organisation internationale du travail (OIT) et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Ses rôles ont varié du développement social (1977–1979), à la gestion des ressources humaines (1979–1982), à la coordination des secours (1982–1988), à la formation à la gestion des urgences et au renforcement des capacités (1988–1998), à la coopération pour le développement (1998–2001), à la consolidation de la paix (2001–2005) et à la propriété intellectuelle et au développement (2005–2009).
L'ONG libanaise Abaad, qui milite pour l’égalité des genres dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du nord), a déclaré à L'Orient-Le Jour qu’elle n’avait « pas eu l'honneur » de travailler directement avec Mme Haidar auparavant, mais qu’elle « a échangé avec elle au sujet des réunions du comité et de la soumission des rapports alternatifs de la CEDAW concernant le Liban », a expliqué son porte-parole.
Nahla Haidar a obtenu une Licence en droit de la Faculté de droit et des sciences politiques de l’USJ en 1973 qu’elle complète par un Diplôme universitaire supérieur en droit, option sociologie du droit de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne à Paris.

Comments0
Please log in to see or add a comment
Suggested Articles