À propos du groupe

Dès 1925 avait été constituée une Association des Anciens de l’École Française d’Ingénieurs dont le comité était formé de M.M. Emile Yared, Georges Atallah, Antoine Baz, Michel Aouad, et Nicolas Rizkallah, Elle paraît avoir été assez formelle mais eut du moins le mérite de publier en 1929 le premier annuaire des anciens élèves et d’instituer un prix décerné chaque année à l’élève ayant fait le meilleur projet. M. Le professeur Longchambon, président du jury d’examen de Juin 1932, s’était néanmoins étonné du manque de rayonnement de cette association.

Une Assemblée des Anciens fut convoquée le 11 Janvier 1934 pour reconstituer l’Association. Présidée par M. Georges Atallah, doyen d’âge, elle rédigea de nouveaux statuts et élut son Comité formé de M.M. Nicolas Rizkallah, Faez Al Ahdab, Badih Saikali, Emile Issa El Khoury, et Henry Mechelany. La nouvelle association ne paraît pas avoir eu plus de succès auprès des anciens élèves que la précédente. Au président de l’Association Lyonnaise qui s’étonnait que le chancelier de l’École ne prit pas les choses en mains, ce dernier répondit le 23 Janvier 1937:

“J’ai adopté vis-à-vis de l’Association des Anciens élèves, plus nominale que réelle, l’attitude suivante: au lieu de chercher à ranimer ce groupe qu’aucun vrai intérêt n’unissait et dont les dirigeants étaient peu actifs, je me suis contenté d’encourager vivement tous les anciens à être les membres actifs et agissants de l’Association des Ingénieurs et Architectes de Beyrouth. Cette Association, au recrutement plus large, est un cadre suffisant pour l’activité de nos anciens et ne les sort pas de leur milieu réel, tout en évitant des oppositions de personne…”

A la fin de 1933, s’était en effet constituée une Association des Ingénieurs et Architectes Libanais dont 5 des 10 Membres fondateurs étaient anciens de l’École. En Février 1934, cette association avait d’ailleurs demandé et obtenu d’établir son siège à l’École Française d’Ingénieurs. Les chanceliers de l’École qui s’étaient inquiétés à plusieurs reprises de l’absence d’organisation et de protection de la profession pouvaient d’avantage compter sur une Association prélude de la création d’un Ordre des ingénieurs que sur un Code de déontologie de l’architecte adopté par l’Assemblée Générale de l’Association des Ingénieurs et Architectes du 23 avril 1943 où le barème des honoraires des architectes établi par l’Assemblée de 1er juin de la même année. Mais surtout, lorsque la loi du 22 janvier 1951 organisa la profession d’ingénieurs au Liban et créa L’ordre des Ingénieurs et Architectes. M. Joseph Naggear, professeur et chancelier honoraire de l’Ecole et M. Antoine Tabet diplômé de la promotion 1962, tous deux anciens membres du comité de l’Association des Ingénieurs et Architectes Libanais, furent respectivement président et vice-président du premier conseil de l’ordre; ils purent ainsi participer à l’organisation de la profession et à la défense de ses membres. L’interêt pour l’École elle-même d’une participation de ces anciens élèves au Conseil de l’Ordre n’était pas éventuellement exclu comme le relèvera, dix ans plus tard, un président de jury d’examens:

“Les difficultés rencontrées actuellement par l’École sont en grande partie dues à la proportion de plus en plus faible occupée par les Ingénieurs de l’ESIB, dans l’Ordre des Ingénieurs. Si en 1955, ceux-ci représentaient 80% des ingénieurs inscrits à l’Ordre, ils ne représentent plus actuellement que 15%. Aussi faut-il s’attendre à voir l’Ordre des Ingénieurs adopter certains règlements facilitant le placement des ingénieurs ayant reçu une formation voisine de celle des ingénieurs constituant sa majorité…”

Relevons quand même que rien ne justifiait dans les années soixante et ne justifia par la suite cette crainte d’une discrimination de la part de l’Ordre des Ingénieurs. Quant au pourcentage des ingénieurs diplômés de l’ESIB inscrits à l’ordre de Beyrouth, il baissera en raison de la fondation de nouvelles Ecoles. Il sera en fait de 21.8% en Janvier 1997: 865 diplômés de l’ESIB sur 21.800 ingénieurs inscrits à l’Ordre.

Quoi qu’il en soit, l’association des Anciens devenue “Association des Anciens Elèves de l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth” reprit vie à la suite de l’Assemblée Générale du 14 mars 1954 qui en revisa les statuts. De 1954 à 1963 se succédèrent à la présidence de son comité exécutif M.M Emile Yared, Carlo Mobayed, Ferdinand Dagher, Georges Maroun et Jean Safa. Le secrétaire de l’association lors de l’Assemblée Générale du 1er décembre 1957, M. Jean Eddé, rappelait en ces termes les buts de cette Association:

“… Ce sont des buts amicaux: le maintien des relations des anciens élèves entre eux et avec l’École; ce sont des buts de perfectionnement: permettre à tous les membres d’étendre leurs connaissances techniques. Tel sont les objectifs qui, loin de faire double emploi avec ceux de l’Ordre des Ingénieurs ou ceux de sociétés scientifiques, ne s’occupent en rien du domaine professionnel ou de la recherche pure.”

Ces objectifs furent remplis par des conférences et des rencontres, mais notamment par le Bulletin annuel de l’Association et de publication de la revue “Horizon Technique du Moyen-Orient” éditée par l’association et dirigée par Mr. Jean Safa.

M. Raymond Raphaël devait succéder à M. Jean Safa de 1972 à 1992, vingt années au cours desquelles il présida successivement quatre comités exécutifs:-celui de 1972-1973 avec pour Vice-Président M. Abdel Rahman Ghaziri, pour Secrétaire M. Michel Rida Mansour et pour Trésorier M. Michel Chacar, – celui de 1973-1974 avec le même Vice-Président, pour Secrétaire M. Elie Assad Khoury et pour Trésorier M. Nayef Germani,-celui de 1974-1988 avec les trois postes M. Etienne Atallah, M. Gabriel Abdel Nour et Nayef Germani, enfin celui de 1988-1992 avec dans les trois postes M. Nayef Germani, M. Antoine Koyess et M. Maroun Asmar.

Dans les périodes où la guerre ne figea pas toute activité sociale, l’Association des anciens, sous la présidence de M. Raymond Raphaël, multiplia les rencontres de convivialité entre les diplômés des diverses promotions et organisa pour eux conférences, symposium et sessions de promotion permanente. Elle se mobilisa à plusieurs reprises pour attirer l’attention des présidents de la République et Ministre concernés sur les problèmes de la profession et, lors de la destruction de l’Ecole, elle sut contacter les instances publiques et privées pour aider à sa reconstruction.

M. Sélim Catafago succéda à M. Raymond Raphaël en juin 1992 à la présidence du comité exécutif de l’Association des Anciens avec pour vice-président M. Nabil Tabet, pour secrétaire Mme Randa Daher et pour trésorier M. Walid Kebbé. Avec une nouvelle équipe, en un temps plus paisible, l’Association poursuit la réalisation de ses objectifs:
– Développer les liens entre ses membres.
– Maintenir les relations avec l’École dans le souci notamment de la formation permanente.
– Servir la profession tant dans le secteur public que dans le secteur privé.

Sur base du nouveau statut officiel de l’association l’Assemblée Générale a élu le comité en exercice dirigé par M. Nayef Germani, avec pour vice-président M. François Aoun (pour secrétaire général M. Georges Osta et pour trésorier M. Tony Menhem). Ce nouveau comité dès sa formation a oeuvré pour mettre au point un plan d’action dynamique pour l’association en tenant compte des difficultés que traverse le corps du génie du Liban, une assemblée générale du conseil des promotions est prévu incessamment pour discuter ce plan et l’approuver.

En l’an 2000, l’association a fêté le 75ème anniversaire de sa fondation fière des réalisations de ses membres au cours du siècle écoulé.


Le nom de l’ESIB a été toujours estimé et apprécié et restera à jamais la meilleure référence pour la profession d’ingénieur.

                



Administrateur

Helen TAYAR
Directrice du Bureau des Anciens étudiants de l'USJ