« L’USJ demeurera le creuset de l’élite… sans exclusions ! »

Je me dois de rappeler ce temps passé de ma jeunesse… Elève étudiant au Collège des Frères entre 1937 et 1947, lancé dans les Mouvements de Jeunesse, j’avais de fréquents contacts avec le Cercle de la Jeunesse Catholique, le CJC de Tabaris, hélas disparu depuis plusieurs années. J’y rencontrais mes aînés de l’EFIB, et c’est tout naturellement que je m’inscrivis pour le concours d’entrée, ayant opté pour l’Architecture. J’étais pleinement conscient de la dualité entre l’USJ et la future ALBA balbutiante…

Il y avait pleine harmonie pour moi entre famille et Ecole, condition qui se raréfie. Cela m’a permis un plein épanouissement auprès des Pères Jésuites. Je me sentais « chez moi » et compris. Sans faveurs…

Quand il me fut demandé de prendre la relève de l’enseignement de ma discipline, je n’ai pas hésité une seconde à répondre favorablement. La guerre, les intrigues montées par ceux qui craignaient de me voir accéder à plus de responsabilités, ainsi que mon éloignement de la ville ont mis un terme à ce temps. Le Chancelier de l’ESIB, le RP. Aunet qui avait remplacé le RP. Ketterer, tous deux décédés depuis, avait tout compris.

J’ai gardé le lien avec les anciens qui n’hésitaient pas à l’occasion de se pointer chez moi à Qléiate… Ils savent le prix du témoignage de ce qui leur fut transmis… la langue française aidant à véhiculer le questionnement sur leur propre identité. Tout était et demeure harmonie…

C’était sans doute la raison d’être de l’USJ qui fête ses 140 ans…

Je vous assure, malgré la distance et le silence, l’âge et les petites misères physiques du quotidien, de mon optimisme à l’adresse de l’Institution. 

Apportant le savoir et l’humanisme, et en maintenant l’exigence de la langue française maîtrisée, l’USJ demeurera le creuset de l’élite… sans exclusions ! 

Vous me permettrez de maintenir la correspondance avec votre Bureau des anciens. J’aurai toujours quelque chose à ajouter.