Le 12 septembre 2022 est marqué par la parution d’une nouvelle édition de l’ouvrage du Pr Sélim Abou « Béchir Gemayel ou l’Esprit d’un peuple », à l’initiative d’Yves Choueifaty, et imprimée et distribuée par la maison d’édition « Saër Al Machrek » et ce, quarante ans après l’assassinat du président de la République libanaise. La première édition fut publiée en 1984 par les éditions anthropos Paris qui donna son aimable accord pour cette deuxième édition.
L’ouvrage est disponible en librairie (couverture rigide- hard cover) au Liban et en version papier et électronique via Amazon dans le reste du monde. Deux nouvelles versions en langue arabe et anglaise sont en préparation.
Dans son avant-propos de la première édition, Pr Sélim Abou s.j. (1928 - 2018), recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) de 1995 à 2003, dont les discours rythmaient la résistance contre l’occupation syrienne, a observé que Béchir Gemayel « ne pouvait que mourir » car « il devenait gênant » ; en tant que « chef de la Résistance », qui « a tenu en échec, six ans durant, les manœuvres politiques et les pressions militaires de ceux qui, accueillis en qualité de réfugiés sur le sol libanais prétendaient s’y tailler une patrie de rechange» ; en tant que « leader politique », qui « a constamment parlé à son peuple le langage de la vérité et inlassablement dénoncé, en des termes simples et sans équivoque, le jeu cynique de nombreux dirigeants régionaux qui croient sauver l’honneur en occultant les faits, et pour qui le mensonge tient lieu de diplomatie, la ruse de stratégie, le chantage de négociation et la répression de persuasion » ; et enfin en tant que « Président élu », qui « a mis en évidence ses options démocratiques et s’est situé d’emblée dans le camp du monde libre, portant un coup décisif, non seulement aux idéologies prônées par les gestionnaires régionaux du totalitarisme et de la terreur, mais aussi aux ambitions de leurs puissants commanditaires et à leurs tentatives répétées de mainmise sur le Liban. »
Dans un message imprimé sur la quatrième de couverture de la nouvelle édition, Yves Choueifaty, entrepreneur libanais installé en France, ancien du Collège Notre-Dame de Jamhour et très actif dans la défense des droits de l’Homme, a estimé que « Quarante ans après l’assassinat de 1982 la réimpression de l’ouvrage de Sélim Abou « Béchir Gemayel ou l’Esprit d’un peuple » était nécessaire. Il s’agit de le rendre disponible aux générations d’aujourd’hui et de demain. Dans ces moments de perdition que vit le Liban, son récit et son interprétation de la geste béchirienne, de sa pensée et de son projet national garde toute la fraîcheur de son actualité originelle et toute sa vertu d’exemplarité, inspirante et fondatrice. Il reflète de Béchir Gemayel, homme politique, combattant pour son pays, président de la République, une image authentique d’un modèle de citoyen, de rebelle et d’homme d’Etat. Les Libanais d’aujourd’hui apprécient, à sa juste valeur, la geste et le modèle qui les inspire au milieu de la tragédie actuelle du délitement de l’Etat libanais et le contraste avec les dirigeants actuels du Liban. »
Dans sa préface à cette nouvelle édition, le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, rappelle que « l’ouvrage comporte six chapitres. De la naissance d’un mythe, apparu du fait de l’assassinat du président, jusqu’à l’autre naissance, celle de l’esprit d’un peuple, il passe en revue les vingt-deux jours du court mandat présidentiel, tout en s’attardant sur l’histoire de la résistance militaire ainsi que le développement d’un projet sociopolitique et culturel qui constitue le point culminant de la résistance. »
« On est frappé, ajoute Daccache, par le souci méticuleux de Sélim Abou d’associer à son texte une pléthore de références historiques ainsi qu’une documentation massive, étayant ainsi la qualité scientifique de cette biographie qui se démarque du genre biographique proprement dit. Dans ce sens, l’ouvrage constitue un livre ouvert sur une époque tragique, mais très riche en événements orientés selon une trajectoire qui s’est imposée à notre mémoire collective sous le titre de résistance libanaise. »
« Si l’Esprit d’un peuple est le chapitre qui conclut le livre, précise Daccache dans la préface, nous attribuons ceci à l’association, dans le titre, du nom du président et résistant Béchir Gemayel, avec une conception philosophique, celle de l’Esprit du peuple qui se révèle comme une proclamation de foi, car désormais le projet du président, son histoire, la cause qu’il a portée, sa personnalité et sa stature, sont soudées et font corps avec l’ensemble du peuple libanais désireux de rétablir la légitimité de l’Etat à travers la personne d’un président hors norme. »
Contact presse : naji.boulos@usj.edu.lb
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