Noha Maroun, passionnée de littérature et de cinéma, réalise son rêve d’enfance en publiant son premier roman Survie aux éditions l’Harmattan fin septembre 2021. Survie est né de la terrible explosion du 4 août. Noha a choisi de retranscrire le récit de la grande catastrophe pour instaurer une mémoire obligée au cœur d’un pays amnésique de son passé. Son roman explore le lien profond entre la douleur et la création dans un pays en déliquescence. Elle a donc raconté la journée maudite de l’explosion du 4 août du point de vue du cardiologue qui était présent, le soir même, dans les services des urgences de l’Hôtel Dieu de France, un des quelques hôpitaux qui ont continué à prodiguer les soins aux blessés de la catastrophe. Le style du roman oscille entre la fiction et la réalité, entre le documentaire cinématographique et la fiction romanesque à tel point que le lecteur se demande s’il lit un livre ou s’il voit un film constitué d’un kaléidoscope d’images.
Noha fait partie de la communauté de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Elle a été chargée d’animer des conférences sur le cinéma libanais contemporain dans des colloques internationaux, par la direction de l'Institut d'études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques (IESAV). Elle a des contributions régulières dans les revues de l’USJ : Travaux et jours, Regards et interaXXIons. Elle analyse dans ses articles la sémiologie de l’image et les mutations de la ville à l’écran dans le cinéma libanais contemporain post-guerre. Elle est actuellement chercheure universitaire au laboratoire Littérature et Arts de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) de l’USJ. Noha a également animé un webinaire intitulé « Les femmes dans le cinéma libanais post-guerre : mémoire mutilée ou libération controversée ? » au département d’histoire et de relations internationales à la FLSH.
Noha Maroun détient un Doctorat en lettres françaises de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’USJ, obtenu en 2018. L’écrivaine est titulaire d’une Licence d’enseignement en langue et littérature françaises, de l’Université Libanaise (1996), qu’elle complète par un Diplôme d’études supérieures en langue et littérature françaises de la même université en 2005. Selon elle, « l’écriture est une thérapie individuelle et collective car chaque écrivain est au fond de lui-même un blessé en quête de cicatrisation qui a la mission de réparer un monde malade ».
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