Mon cheminement à l'USJ

Licence en Lettres, Licence en Sciences Infirmières, Diplôme Universitaire en Spiritualité des Religions, Diplôme Universitaire en Pastorale de la Santé, Diplôme Universitaire en Médiation Inter-culturelle, Master en Information et Communication (mémoire non soutenu), Master en Relations Islamo-Chrétiennes, Master en Santé Publique : 

Tels sont les diplômes que j’ai obtenus au cours de mon long cheminement à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Dois-je en tirer une fierté particulière ? En réalité et après réflexion, je n’ai le droit d’en tirer qu’une profonde reconnaissance dans la mesure où ce n’est qu’après le dernier diplôme obtenu en 2019, que j’ai commencé à devenir fréquentable. C’est en effet seulement après vingt années de parcours universitaire que je me suis libérée de mes peurs, que mon esprit critique est devenu constructif, que mon exigence vis-à-vis de moi-même a renforcé ma tolérance vis-à-vis des autres, que mon cœur s’est dilaté et que mon regard s’est transformé. 

Cela a peut-être coïncidé avec des évènements spécifiques de ma vie mais il est évident que la rigueur de ma longue formation académique et le côtoiement d’étudiants issus d’un métissage culturel et religieux ont contribué à faire de moi une personne meilleure, plus empathique et curieuse de découvrir ce qui peut faire avancer la société et assurer aux générations futures non pas tant une vie réussie qu’une vie tendant vers la sainteté. 

Aussi, n’ai-je pas voulu m’en tenir à cela et n’ayant pas eu d’enfant moi-même, j’ai considéré que c’était un juste retour que l’USJ fût mon légataire testamentaire. À cet effet, et dans le but de promouvoir les compétences des anciens mais aussi et surtout de créer un tissu solide de liens qui soutienne leur Alma Mater en ces temps exceptionnellement difficiles, les Alumni de toutes les filières et de tous les âges doivent être inventifs pour créer des évènements à la mesure des attentes de leurs cadets qui évoluent dans des circonstances de crise morale, spirituelle, sociale, culturelle, intellectuelle, politique, économique, financière et sanitaire. Que leur réservera l’avenir si leurs ainés n’ont pas la générosité de se retourner pour leur tenir la main et les aider à traverser les ravins de la décadence ?