La « Subsidence » de Beyrouth : l’exploration de Camille Ammoun (FSE, 1997)
Camille Ammoun, diplômé de la Faculté de sciences économiques (FSE) de l’USJ, en 1997, est un écrivain et consultant en politiques publiques qui a récemment publié son quatrième ouvrage intitulé « Subsidence ». Dans cet essai fictionnel, il explore le concept de subsidence, initialement lié à la géologie, et l'applique à la compréhension des réalités humaines. Il invite les lecteurs à réfléchir sur l'opposé de la résilience, à savoir l'incapacité d'une société, d'une ville ou d'un individu à surmonter une succession de chocs et de drames.
S'inspirant des images des épaves urbaines qui caractérisent le paysage de Beyrouth, Camille avance l'idée que la subsidence de la ville et de ses habitants se reflète dans les ruines physiques qui portent les cicatrices des épreuves qu'ils ont traversées. Il souligne que le 4 août 2020, marqué par la déflagration du port de Beyrouth, symbolise le rejet collectif de la résilience mythique qui avait été attribuée aux Beyrouthins.
Le parcours de Camille est marqué par des études en économie et en sciences politiques à Beyrouth, Paris et Bologne, ainsi que par une décennie passée à Dubaï, où il s'est spécialisé dans les questions de durabilité et de résilience urbaine. Son œuvre littéraire se distingue par son intérêt pour la psycho-géographie comme dispositif littéraire pour aborder les problématiques urbaines contemporaines à travers la littérature. Son premier ouvrage, intitulé « Ougarit » et paru en 2019, qui explore la ville au XXIe siècle en abordant des thèmes tels que la politique, la police et la réflexion urbaine à Dubaï, a reçu des distinctions prestigieuses, dont le Prix Écrire la Ville en 2020 et le Prix France-Liban de l'Association des Écrivains de Langue Française (ADELF) en 2019.
Camille a enseigné l'environnement urbain et l'économie du changement climatique à la FSE depuis son retour au Liban en 2018 jusqu'en 2021. Il tient également une chronique mensuelle intitulée « Beyrouth dans le monde » dans le quotidien L'Orient-Le Jour, et il est membre de la Maison Internationale des Écrivains à Beyrouth (Beyt el Kottab) depuis 2015.
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