Fonds de bourses de souscription Antoine et Hasmig Abdul Massih
Le jeudi 16 septembre 2021, la Fondation USJ, représentée par sa Directrice Mme Cynthia Ghobril Andrea, a accueilli Mmes Jeanine et Claudine Abdul Massih, en l’absence de leur frère André qui aurait souhaité être présent, afin de lancer le fonds de bourse de souscription en hommage à leur mère, Hasming Abdul Massih, et leur père, Antoine Abdul Massih, pionnier de l’industrie, banquier et père de famille exemplaire. La cérémonie a eu lieu à la Salle de Conseil de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. La constitution de ce Fonds est une première pour l’ECAR, l’École d’architecture de la Faculté d’ingénierie (FI) de l’USJ, et, selon le Doyen de la FI, Pr Wassim Raphael, sera en mesure de faciliter l’accès de tous les étudiants aux études d’architecture, et constituera un acte de solidarité citoyenne très parlant en ces temps de crise.
Le Recteur de l’USJ, Pr Salim Daccache s.j. a tenu à saluer ce « double geste » qui préserve la mémoire d’Antoine et Hasmig, mais aussi permet de d’investir dans l’avenir de la jeunesse du pays, « surtout ceux et celles qui font des études d’architecture, mais qui n’ont pas les moyens financiers pour survenir à leurs besoins. Actuellement, ajoute le Recteur, plus de 48% des étudiants profitent des bourses sociales et académiques diverses à l’université. Mais nous le savons aujourd’hui, nous pouvons compter sur des amis et sur des anciens qui ont pris en charge beaucoup de fonds et beaucoup de bourses. Au nom des étudiants qui vont en profiter et au nom de l’ECAR, je voudrais dire ma reconnaissance à la famille Abdul Massih, demandant au Seigneur de bénir vos engagements pour un Liban meilleur, qui soit à la mesure de nos rêves et notre désir de former des hommes et des femmes compétents, engagés avec et pour les autres citoyens dans la foi, l’espoir, la justice et la liberté », conclut-il.
La vie d’Antoine Abdul Massih fut relatée par sa fille Claudine. À ses débuts, Antoine, en amoureux de philosophie, de poésie et d’histoire, se perdait dans la rue de Damas et cherchait à gagner sa vie en donnant des cours particuliers de mathématiques à ses camarades. Il a par la suite réussi à percer dans le commerce, l’industrie et le secteur bancaire, avec sa persévérance immuable, car Antoine aimait « bien faire les choses ». Tout au long de sa vie, « Antoine ne perdra jamais de vue son humilité, son humanité et son amour pour sa famille pour laquelle il donnera sans compter ». Le seul regret qu’il aura eu aura été celui de ne pas avoir pu poursuivre d’études universitaires, ce qu’il réalisera alors à travers ses enfants. Il leur manifestera toujours son soutien et sa fierté, quel que soit le parcours qu’ils auront choisi, car il croyait fortement en l’éducation et la culture, qui ne peuvent qu’être les fondements d’une société saine.
Pour cette raison, les enfants Abdul Massih ont tenu à honorer la mémoire de leur père mais aussi de leur mère, « dont l’amour, la dévotion et l’optimisme inconditionnels nous ont permis de relever tous nos défis, tout en jouissant d’une vie heureuse et comblée. » Ils dédient ainsi ce Fonds de bourses à leurs parents, en faisant la promesse de faire de leur possible « pour servir celles et ceux qui, comme notre père et notre mère, rêvent d’un avenir meilleur », conclut Mme Claudine Abdul Massih.
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