Je m'appelle Rami Kiwan, économiste au Cabinet du ministre de l’Économie des Émirats arabes unis, basé à Dubaï. Mon parcours m’a mené du Liban au Canada, où j’ai poursuivi mes études supérieures, puis en Arabie saoudite, où j’ai dirigé des travaux stratégiques pour la présidence du G20. J’ai eu la chance de travailler comme consultant sur des projets de politique économique dans plusieurs pays à travers le monde — de New York à Riyad, de Montréal à Beyrouth — avec un objectif constant : mettre l’économie au service de la société.
Aujourd’hui, je conseille le ministre sur les tendances économiques mondiales, la formulation des politiques publiques, et les relations internationales. Je suis également responsable de la communication stratégique du ministre, notamment à travers la préparation de discours, la définition des messages publics et le positionnement économique global. Avant cela, j’ai dirigé l’unité de la stratégie et de la planification au secrétariat du G20 en pleine crise du COVID-19, contribuant à la coordination des réponses sanitaires et économiques des plus grandes économies du monde. Ce fut une expérience intense, marquée par l’urgence, la complexité et la solidarité internationale. Être économiste dans la sphère publique, c’est aussi cela : participer aux décisions qui orientent l’avenir dans les moments les plus critiques.
La formation que j’ai reçue à la Faculté des sciences économiques de l’USJ a joué un rôle fondamental dans ce parcours. Elle m’a offert une base rigoureuse en mathématiques et statistiques, tout en m’ouvrant à l’histoire de la pensée économique et aux grands débats intellectuels qui structurent notre discipline. Cette combinaison d’exigence technique et de profondeur théorique m’a accompagné dans chaque étape de ma carrière, que ce soit dans les ministères, dans les institutions académiques, et au sein du système multilatéral.
À celles et ceux qui étudient aujourd’hui à la FSE, je dirais : soyez rigoureux dans vos études, mais surtout, gardez votre curiosité intacte. L’économie ne se résume pas à des modèles et des chiffres — c’est une manière de penser le monde, de comprendre les choix collectifs, de faire des arbitrages, et de construire des trajectoires durables. Ne vous limitez pas à un seul secteur : l’économie a sa place dans les ministères, les organisations internationales, les médias, les ONG, et surtout dans le débat public.
Car même en travaillant à l’international, je reste profondément engagé dans les affaires publiques libanaises. À travers des tribunes, des études, des conférences et une présence active sur les réseaux sociaux, je plaide pour des réformes économiques crédibles et durables, et pour un modèle inclusif centré sur le bien-être collectif de tous les Libanais. Je considère que chaque économiste a un rôle à jouer — non seulement comme spécialiste, mais aussi comme citoyen engagé, soucieux de l’avenir de sa société.

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