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RAND

Portraits

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15/10/2016

Créé en 2013, RAND est un groupe musical libanais formé de 2 sœurs et un frère : Lili (ESIAM, 2012), Jamale (IESAV, 2016) et Youssef (ESIAM, 2009) Abou Hamad.  Ils proposent aujourd’hui une relecture des chansons traditionnelles dans les 3 langues : arabe, française et anglaise avec un accompagnement acoustique au piano. 

On pourrait ignorer, et pour juste cause, que le mot « RAND » tient ses origines de la langue arabe.  Peut-être parce qu’il serait un nom propre porté par plusieurs personnes.  « RAND » emprunte son nom au « laurier – الغار” et de par ses arômes particulières, il renvoie par son symbolisme aux idées de gloire et de victoire comme il détient la réputation d’écarter les forces malveillantes, vu que les feuilles de laurier restent vertes tout au long de l’année.  C’est cette image que Youssef, Lili et Jamale ont choisi de refléter de leur groupe.

Les débuts du groupe sont inséparablement liés aux chants spirituels et c’est dans la Chorale de Geitaoui que le trio a commencé à chanter dès leur plus jeune âge.

« Maman collabore avec une Association caritative qui organisait en 2013 un déjeuner de fundraising, au Palais Sursok.  Elle nous a proposé d’animer l’évènement.  Ce fut le trigger, le signal de départ.  Nous nous sommes présentés en tant que les « Abou Hamad ».  Nous nous sommes préparés dans un très bref délai et ce fut un succès » explique Youssef.  « Nous avions reçu un joli feedback et des encouragements à nous former en groupe musical.  Nous avions mis 4 mois pour choisir le nom RAND » poursuit Jamale.

Le groupe s’est fixé comme objectif capital de donner une alternative sérieuse aux auditeurs.  « L’une des raisons qui ont motivé la formation de RAND a été l’affirmation qu’il existe encore au Liban une musique sérieuse, qui respecte le public et ses goûts, que ce soit au niveau des paroles ou des arrangements musicaux.  Nous tenons à ce que notre produit soit à notre image : authentique et non commercial, même si cela implique plus de temps pour faire une chanson.  L’important est de respecter les standards que nous nous sommes fixés et respecter notre public » confie Youssef.  « Nous tenons à travailler l’acoustique et les techniques vocales : sur scène, pas d’enregistrement préalable, ni de playback... tout se passe en direct » renchérit Lili avec enthousiasme.

Avec un souci de servir la société et l’idée de rendre à la société de même que sous l’influence familiale, nos jeunes délivrent leur talent lors d’évènements à caractère caritatif, organisés, entre autres, par : l’Hôpital Saint-Jude, l’Association « Ihdad » pour les personnes aux besoins spécifiques ou l’Association « Beta », ou bien des festivals dont principalement la « Fête de la musique » et de diverses scènes comme par exemple pour le Népal le 17 Juin 2015, les bénéfices du concert étaient versés à Hope Népal et Higher Ground.  Ils participent également à l’hommage rendu par l’IESAV à Salwa el Katrib.  Au cours de la séance inaugurale des « Etats Généraux des Anciens de l’USJ » en juin 2015, Youssef a séduit le public par son improvisation au piano.  RAND est également sollicité pour animer des soirées de gala, des mariages ou autres.

Nos jeunes ne donnent pas une image passéiste des musiques et chansons qu’ils interprètent. Tout en gardant un esprit traditionnel, ils orientent leurs compositions vers des sonorités et des mélodies plus actuelles et s’ouvrent aux genres musicaux modernes.

L’USJ

Youssef, Lili et Jamale avaient choisi l’USJ comme prolongement naturel de leurs études scolaires francophones mais surtout pour la notoriété de l’Institution.  Malgré un parcours universitaire qui comportait « des moments agréables et d’autres moins » selon Jamale, l’apprentissage polyvalent, l’encadrement des étudiants et leur responsabilisation constituait le point focal des années passées à l’Université.  « Le parcours à l’USJ, nous apprend l’autonomie qui nous rend plus débrouillard » confie Lili.  Alors que pour Youssef, « la formation à l’ESIAM fournit toutes les armes dont on a besoin pour aborder le métier ».

Bien qu’ils n’adhèrent pas à une Association d’Anciens, nos 3 jeunes trouvent qu’un réseau des Anciens est important dans la mesure qu’il aide les diplômés à se faire des contacts professionnels, à garder un contact avec l’Université mère, à connaitre les nouvelles du réseau et les success stories des Anciens et à participer à des évènements et activités.  Mais aussi les structures des Anciens à l’étranger peuvent aider les jeunes à s’insérer et à s’adapter, se souvient Youssef en citant particulièrement une table ronde lors des Etats Généraux des Anciens sur les Bureaux des Anciens à l’étranger.

Les Abou Hamad admettent qu’un tel réseau est remarquable : dans les grandes universités, notamment anglo-saxonnes, on sait que cela fonctionne ainsi.  C’est le réseau qui permet à une structure d’acquérir de la notoriété, de trouver un soutien et l’aide financière dont elle a besoin pour développer ses actions.  Il faut montrer aux étudiants qu’en entrant à l’Université Saint-Joseph, ils feront partie d’un ensemble bien relié et bien établi dans le monde administratif, économique et scientifique.  Sans ce soutien, il est un peu difficile de se faire une place dans le monde d’aujourd’hui.


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