Khalil Mouajes (FDSP, 1969): un homme d'engagement et de Justice
« Arrête de travailler avant de te fatiguer et continue de travailler avant de te reposer ». Ce sont ces mots qui résonnent encore dans les cœurs de ceux qui ont connu Khalil Mouajes.
Khalil Mouajes est né en 1949. Il est le fils d’Adib et d’Evelyn Mouajes, et le frère d’Amal et Khaled Mouajes. Il effectue sa scolarité dans deux écoles importantes de Beyrouth : le Collège Protestant Français (CPF) et l’International College (IC). En 1969, il obtient une Licence en droit de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.
Le 4 août 2020, Khalil se trouve à l’hôpital Saint-Georges, dans l’attente d’un traitement médical. À 18 :07, l’explosion qui survient au port de Beyrouth et qui ravage la capitale fait des dégâts monstrueux à l’hôpital et aux alentours. Il est blessé par les nombreux débris de verre propulsés par l’explosion et ce dans toute la ville. Il est alors impossible pour l’hôpital de venir en aide aux patients sur place, et Khalil est alors évacué à l’hôpital gouvernemental de Bouar, où il succombera à ses blessures.
Khalil était un homme sur lequel sa famille et ses amis pouvaient toujours compter. Amoureux dévoué à sa femme, élégant, beau, Khalil Mouajes avait le sens du goût et de la mode. Dans sa jeunesse, il jouait du piano, était un talentueux photographe, en plus d’être un excellent avocat qui luttait avec acharnement pour la justice et l’équité, pour venir en aide aux plus opprimés.
Le parcours professionnel de Khalil était fructueux et ambitieux. Il a d’abord été avocat d’appel et assistant de l’ambassadeur libanais en France en 1975. Ensuite, il a bâti sa carrière à la cour en prenant en charge des affaires de haute importance, mais était surtout connu pour ses valeurs, son sens de l’éthique et sa spontanéité. Il était remarquablement humain, ayant même été volontaire à la croix rouge dans sa jeunesse. Khalil a passé sa vie à se battre pour la vérité et la justice, et il a été trahi par son pays, le jour de l’explosion du 4 août, lui, ainsi que des centaines d’autres Libanais.
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