Samy Khayath (FDSP, 1968), Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres

Mme Véronique Aulagnon, conseillère de coopération et d’action culturelle à l'ambassade de France au Liban, a remis, les insignes d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres à M. Samy Khayath (FDSP, 1968), artiste et homme de culture ainsi qu’un merveilleux ambassadeur de la francophonie, selon Mme Aulagnon. La cérémonie a eu lieu le 9 juillet 2020 à l'Institut Culturel français de l'ambassade de France, en présence de parents et d'intimes, dans une ambiance de gaieté et d’émotion.

Dans son allocution, Mme Aulagnon évoque l’engagement de Khayath pour une francophonie ouverte sur le monde et pour le théâtre francophone. Elle dresse par la suite un portrait rapide de l’artiste : Après une scolarité brillante au collège Notre Dame de Jamhour, Samy Khayath poursuit ses études de droit à l’Université Saint Joseph de Beyrouth où il obtient la licence en 1968, et de littérature française à l’Ecole supérieure des lettres de Beyrouth. Fraichement diplômé, Khayath mène 3 journées en une : banquier le matin, acteur de télévision l’après-midi et rédacteur à l’Orient-le-Jour le soir. Mais l’appel des planches a été plus fort que le reste en dépit des incertitudes qui entourent ces carrières. Khayath a modernisé le théâtre libanais qui était en plein essor dans les années 60. Ses débuts sur scène ont donné le ton à la comédie libanaise contemporaine: une peinture satirique mais toujours bienveillante de la société libanaise. « Je suis très heureuse d’honorer au nom de la république française un combattant de la culture. Ces combattants dont on a besoin et qui ont un rôle tout aussi important. La culture est nécessaire et ne doit pas être sacrifiée même dans les moments les plus difficiles ».

Après avoir remercié le ministre français de la culture, M. Franck Riester, Khayath se dit flatté de recevoir cette distinction qui coïncide avec l’anniversaire de ses 60 années de carrière artistique : « Chers amis cela fait 60 ans que nous sommes ensemble. Ce grand public libanais de francophones qui a, comme moi, investi dans la langue française et qui attend un retour de courtoisie. La France vient d’annoncer un soutien financier à 60 écoles francophones et c’est un grand geste. Les puristes de la francophonie, dont je fais partie, demandent à la francophonie de rester francophone. La langue française circule mais les francophones sont porteurs de plurilinguisme. »